Que faire ?
23 février 2016 à 15:56,
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Immergé dans une société à la dérive, l’art est-il condamné à théoriser l’insignifiant, à magnifier des icônes dérisoires “mikeys ou pokémons“ : images bavardes
qui ne génèrent rien, ni mouvement, ni révolte, ni rêve.
Pour attester une présence, doit-on montrer du vide ou donner du sens ?
Roland Orépük a choisi. Mais a-t-il réellement choisi ?
La simplicité s’est imposée.
Ligne, surface. Equilibre, déséquilibre. Repères dans l’espace.
En face, le spectateur doit se situer, exister.
Jaune, blanc : couleur ou lumière ? Le jaune, plus lumineux que le blanc
du mur ; le blanc du tableau, plus lumineux que le jaune.
Le mur reçoit une trace.
Le temps de la confrontation avec le regard : une minute, quelques jours…
Après, le lieu retrouvera son silence.
Pas de significations illusoires ou d’apparence trompeuse dans ce travail,
mais l’essentiel : du sens. Une direction.
Nous ne sommes pas confrontés à des références nostalgiques au passé,
ni à des projections dans un avenir hypothétique.
Juste l’essentiel de la forme, la vibration de la lumière (reflet de soleil éphémère ?).
L’instant présent. La vie, simplement.
Charles Payan,
plasticien. Mai 2009